samedi 31 mars 2012

Dancefloor Directory 006

Le mix du mois et cette fois, c'est du 140 bpm.



Tracklist :

1) Bryan Kearney - Stealth Bomber (Original Mix)
2) Simon Patterson - So What? (Original Mix)
3) Mark Otten - Hyperfocus (Wezz Devall Remix)
4) Corderoy fear. Little Neve White - Run into the Sun (Original Dub Mix)
5) Craig Connelly - Robot Wars (Original Mix)
6) Bjorn Akesson - Castle Technology (Original Mix)
7) Leon Bolier - You (Original Mix)
8) Delta3 - The Dream (Original Mix) [Floorkiller]
9) Nic Toms - Mars (Original Mix)
10) Matt Skyer - Throwing Swords (Original Mix)
11) Indecent Noise feat. Ridgewalkers - Full Moon Fever (Power Dub Mix)
12) Jamie Walker - The Vision (Original Mix)
13) Jonathan Burhan - Evacuation (Touchstone Remix)
14) Indecent Noise pres. Mental Asylum - Gambit (Original Mix)
15) Robert Gitelman & Ryoji Takahashi - 1inc (Original Mix)
16) ASYS - Bassturbation (Organ Donors Remix)
17) Armin Van Buuren pres. Gaia - J'ai Envie de Toi (Original Mix)
18) Orjan Nilsen - Amsterdam (Original Mix Edit)

jeudi 29 mars 2012

Manger seul pour parler moins


Il y a un truc qui m'a frappé au Japon en arrivant, c'est que le staff des magasins et des restaurants disent trop de trucs. C'est un peu dur à expliquer en texte mais essayons.

Trop de blabla, trop de tracas

 Déjà, ces gens utilisent le langage poli avec le client, ce qui rallonge x3 la longeur de la moindre phrase. Par exemple, si on était potes, on pourrait dire “on mange ici” de cette manière : “koko de taberu?” mais comme il faut utiliser le langage relou poli ça donne çà : “tennai de meshiagari desu ka?” ce qui vous en conviendrez, rajoute pas mal de syllabes. Alors oui sur une phrase ça va, mais lorsque l'on cumule les questions, la présentation du nouveau produit, l'explication de comment utiliser la sauce etc...et ben ca devient très long. Et donc pour raccourcir des phrases longues sans les cutter ben, il faut parler vite. Et de là vient ma frustration qui me fait écrire ce post : quand on me parle hyper vite en poli et que je comprends absolument rien, ca me stresse et je panique... Du coup, quand je suis seul, sans gentils amis pour m'aider, je préfère éviter la parlotte.

Bouffe de comptoir

A Tokyo, il faut dire qu'il y a énormément de possibilité pour faire du 外食 (gaishoku = manger dehors) , dans tous les styles et budgets. Les gens solitaires (comme moi) ont donc des besoins particuliers : manger vite ou/et pas cher. A partir de là s'imposent naturellement les fast-food, que ce soit de burger (MacDo, MosBurger,...) ou les chaînes de bouffe plus japonaise où l'on mange plutôt des plats à base de riz ou de nouilles (Sukiya, Matsuya, Yoshinoya,...). La configuration est un peu différente : la salle se compose principalement d'un grand comptoir (et parfois de quelques tables autour). Le comptoir parfaitement adapté aux gens seuls, qui n'ont pas besoin d'une table où leur partenaire serait leur sac posé sur la chaise d'en face. D'ailleurs, une fois fini de manger, personne ne reste à zoner, c'est turn-over maximum. Et ce sont ces fast-food  – c'est là que je link la partie 1 sur l'insupportabilité des longues phrases – qui ont engendré la meilleure invention du monde :

LA MACHINE POUR COMMANDER


La machine du Mastuya, illustrée en plus (ce n'est pas toujours le cas ailleurs)

On entre dans le magasin, on fout un billet dans la machine, on commande ce qu'on veut avec un bouton, un ticket sort, on se pose au comptoir, le staff le prend (vu qu'on est autour d'un comptoir, c'est pratique pour le staff aussi) et la commande arrive rapidement derrière. Voilà. Pas un mot n'est prononcé et il n'y a pas besoin de passer à la caisse à la fin. Efficacité 100%. Je crois qu'il n'y a plus rien à ajouter.


On peut apercevoir le comptoir qui est l'artère principale de ces magasins


280 yen pour le plat le moins cher, vive les petits budgets


Sukiya à Ikebukuro, une autre chaîne, pas encore de machine mais j'en trépigne d'impatience

A noter : plus étrange, les salons de coiffure où les coupes sont à 1000yen (10euros) ont une machine. Bon, on ne choisit malheureusement pas sa coupe, c'est plus un moyen de paiement automatique qu'autre chose. Mais si il y a bien un endroit où il faudrait limiter les discussions, ce serait là...on est sur la bonne voie.

jeudi 15 mars 2012

Le crowdsourcing, over 7.000.000.000!!!


Récemment, les projets crowdsourcés se font de plus en plus remarquer. Crowdsourcing = crowd (foule) + outsourcing (traiter en externe). Donc si vous avez bien suivi, vous avez compris que cela consiste à faire faire les tâches d'un projet par plein de gens externes au projet. Et comme on peut s'en douter, Internet c'est plutôt pas mal pour ce genre de truc. Et pour illustrer mon propos, je vais prendre deux exemples qui se sont particulièrement fait remarquer dans leurs domaines respectifs....voire un peu au-délà. Ils ne sont pas uniques mais emblématiques dans la mesure où ils ont eu un retentissement médiatique un peu plus grand que d'habitude.

L'effervescence Double Fine Adventure

Ceux qui suivent l'actualité vidéoludique n'ont pu passer à côté de la news qui a fait sensation dans le monde du jeu vidéo. Là où ce marché est globalement coupé entre jeux triple AAA et productions indépendantes, le studio Double Fine a réussi à féderer et créer un jeu basé sur un nouveau modèle économique dans ce domaine.

Résumé rapide : Tim Schafer et Ron Gilbert, de la société Double Fine sont deux game designers célèbres pour leurs jeux d'aventure point & click (Monkey Island, Day of the Tentacle...) très en vogue dans les années 90 et sont souvent sollicités pour créer à nouveau un jeu du genre. Problème : le genre est devenu une niche et aucun éditeur ne veut financer ce type de production. Qu'à cela ne tienne, ils décident de présenter leur projet sur Kickstarter, un site américain qui permet de récolter des dons de particuliers pour la réalisation de projets personnels variés. Les développeurs se fixent comme objectif 400000dollars pour démarrer leur projet. Ils en obtiendront plus de 3 millions.


400.000=>3.336.371 quand même


On peut jeter également un oeil sur le “project C.A.R.S” (notez le gratifiant“ created by you” en sous-titre du logo du site) où les développeurs ont appelé la communauté à participer activement à la critique de leur jeu en plein développement.

FoldIt : je plie, tu plies...

Résumé rapide : En créant une interface sous la forme de jeu, une équipe de chercheurs compte utiliser les capacités humaines de vision dans l'espace afin de résoudre des problèmes de pliage de protéines, domaine où l'ordinateur n'est pas aussi performant que nos cerveaux (eh oué). En 2011, ils publient un papier annoncant que les joueurs de FoldIt a réussi à trouver la forme d'une protéine jouant un rôle dans la propagation d'une forme du virus du sida chez le singe, et ce en moins de 3 semaines après que le problème fut posé (pour plus de détails, vous pouvez checker d'autres articles) !. On peut dire en quelque sorte que la recherche a avancé, grâce à des gens chez eux qui ont simplement joué sur leur ordinateur. 
le jeu plantant chez moi, contentez-vous des crédits...

Si on parle crowdsourcing, il serait malpoli d'oublier SETI@home, le papy du genre,. Ce projet consiste à installer un logiciel sur son ordinateur afin d'utiliser sa puissance de calcul pour analyser des données de radiotéléscopes, dans le but de chercher un signal extraterrestre.

Alors est-ce que mettre l'énergie de gens lambda à travers le monde est transposable pour d'autres avancées scientifiques? Dans quelle mesure peut-on reproduire l'idée de FoldIt à d'autres applications? En tout cas, quelque que soit le but recherché, il est évident que plus on mobilise de personnes, plus l'énergie potentielle est grande.

La leçon de Pirelli

Mais sans organisation, la puissance n'est rien. Dans les exemples sus-cités, les résultats ont pu voir le jour car les projets étaient structurés par une entité : les développeurs (charismatiques, et qui possèdent une base de fans) dans le cas de Double Fine, l'équipe de recherche dans le cas de FoldIt. L'organisation est une chose difficile et là où le crowdsourcing est vraiment efficace, c'est lorsque les participants ont toutes les clés en mains pour fournir leur énergie. Le temps de chacun étant relativement précieux, il faut pouvoir fournir son énergie sans étapes fastidieuses en amont. Les exemples cités sont très carrés de ce côté-là : quelques clics pour donner des fonds (Kickstarter), un jeu avec des règles simples (FoldIt) ou bien un logiciel à installer et à laisser tourner (Seti@home).

The Lazy Song

Le pouvoir de la flemme est une donnée à prendre en compte pour faire participer un maximum de personnes. Si les passionnés sont toujours prêts à s'investir profondément dans une tâche, il ne faut pas oublier que cela ne concernera au final que peu de monde dans chaque domaine et donc l'énergie fournie risque d'être insuffisante. En revanche, si les leaders du projet arrivent à rassembler des personnes dont l'intérêt est léger (mais non nul car je crois que, de toute façon, les personnes ayant zéro intérêt pour le projet ou la cause n'y participeront pas), par des jeux qui éveillent l'intérêt, des interfaces simples, une participation qui prend peu de temps, d'argent, ou de ressources, ils augmenteront énormément les probabilités d'arriver à leur but/des résultats. 

Je veux pas faire mon hippie en disant qu'en unissant nos forces, on soulèvera des montagnes mais quand même, ça m'en touche une et çà m'en fait fortement bouger l'autre. On est 7 milliards sur terre quand même.

Pop Sample #06

Pop sample épisode 6. Petite nouveauté, il y aura un Classic! chaque mois désormais. C'est Herbert qui l'inaugure avec Bochum.


Tracklist :

1) Big Bang - Fantastic Baby
2) X-5 - Going Crazy
3) Miss A - Touch
4) Selena Gomez & The Scene - Love you like a love song
5) Sander Van Doorn - Chasin'
6) Sak Noel - Paso
7) Lay-T - Catch Me If You Can [Pop Explosion]
8) 9Muses - Figaro
9) Dj Fresh feat. Rita Ora - Hot Right Now
10) Spica - Russian Roulette
11) Herbert Groenenmeyer - Bochum [Classic!]