Il y a un truc qui m'a frappé au Japon
en arrivant, c'est que le staff des magasins et des restaurants
disent trop de trucs. C'est un peu dur à expliquer en texte mais
essayons.
Trop de blabla, trop de tracas
Déjà, ces gens utilisent le langage poli avec le client, ce qui rallonge x3 la longeur de la moindre phrase. Par exemple, si on était potes, on pourrait dire “on mange ici” de cette manière : “koko de taberu?” mais comme il faut utiliser le langage relou
poli ça donne çà : “tennai de meshiagari desu ka?” ce qui
vous en conviendrez, rajoute pas mal de syllabes. Alors oui sur une phrase ça va, mais
lorsque l'on cumule les questions, la présentation du nouveau
produit, l'explication de comment utiliser la sauce etc...et ben ca
devient très long. Et donc pour raccourcir des phrases longues sans
les cutter ben, il faut parler vite. Et de là vient ma frustration
qui me fait écrire ce post : quand on me parle hyper vite en poli et
que je comprends absolument rien, ca me stresse et je panique... Du
coup, quand je suis seul, sans gentils amis pour m'aider, je préfère
éviter la parlotte.
Trop de blabla, trop de tracas
Déjà, ces gens utilisent le langage poli avec le client, ce qui rallonge x3 la longeur de la moindre phrase. Par exemple, si on était potes, on pourrait dire “on mange ici” de cette manière : “koko de taberu?” mais comme il faut utiliser le langage
Bouffe de comptoir
A Tokyo, il
faut dire qu'il y a énormément de possibilité pour faire du 外食
(gaishoku = manger dehors) , dans tous les styles et
budgets. Les gens solitaires (comme moi) ont donc des besoins
particuliers : manger vite ou/et pas cher. A partir de là s'imposent
naturellement les fast-food, que ce soit de burger (MacDo,
MosBurger,...) ou les chaînes de bouffe plus
japonaise où l'on mange plutôt des plats à base de riz ou de
nouilles (Sukiya, Matsuya, Yoshinoya,...).
La configuration est un peu différente : la salle se compose
principalement d'un grand comptoir (et parfois de quelques tables
autour). Le comptoir parfaitement adapté aux gens seuls, qui n'ont
pas besoin d'une table où leur partenaire serait leur sac posé sur
la chaise d'en face. D'ailleurs, une fois fini de manger, personne ne
reste à zoner, c'est turn-over maximum. Et ce sont ces fast-food – c'est là que je link la partie 1 sur l'insupportabilité des longues
phrases – qui ont engendré la meilleure invention du monde :
LA MACHINE POUR
COMMANDER
La machine du Mastuya, illustrée en plus (ce n'est pas toujours le cas ailleurs)
On entre dans le magasin, on fout un
billet dans la machine, on commande ce qu'on veut avec un bouton, un
ticket sort, on se pose au comptoir, le staff le prend (vu
qu'on est autour d'un comptoir, c'est pratique pour le staff aussi)
et la commande arrive rapidement derrière. Voilà. Pas un mot n'est
prononcé et il n'y a pas besoin de passer
à la caisse à la fin. Efficacité 100%. Je crois qu'il n'y a plus rien à
ajouter.
280 yen pour le plat le moins cher, vive les petits budgets
Sukiya à Ikebukuro, une autre chaîne, pas encore de machine mais j'en trépigne d'impatience
A noter : plus étrange, les salons de
coiffure où les coupes sont à 1000yen (10euros) ont une machine.
Bon, on ne choisit malheureusement pas sa coupe, c'est plus un
moyen de paiement automatique qu'autre chose. Mais si il y a bien un endroit où il faudrait limiter les discussions, ce serait là...on est sur la bonne voie.
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