dimanche 27 février 2011

Le working hostel

Lorsqu'ils ont la nationalité de certains pays (disons la France), les jeunes de moins de 30 ans peuvent bénéficier d'un visa d'un an dans certains autres pays partenaires (disons l'Australie). La particularité de ce visa est de pouvoir travailler légalement dans le pays hôte, ce qui est souvent nécessaire lorsque l'on veut voyager une année complète.

En Australie, les « backpackers », ces voyageurs d'autres pays (appelés comme çà à cause du port de leur sac à dos), se retrouvent pour une grande majorité à travailler à la campagne dans des fermes. En effet, Ces dernières nécessitent de la main-d'oeuvre à des postes dont l'australien ne veut pas. Plusieurs méthodes sont possibles pour obtenir ces jobs : par des agences, par culot en se pointant sur place directement, ou bien grâce au (tadaaa sujet du jour) : working hostel.

Auberge de jeunesse de travail 

Bon déjà rappelons qu'un hostel est appelé en français par cet horrible nom à rallonge que je n'emploierai pas ici : auberge de jeunesse. Contrairement à un hostel normal, le voyageur ne vient pas (uniquement) pour faire la fête, mais pour travailler. Le principe est simple : les managers de l'hostel ont des contacts avec la plupart des fermes alentour et leur expédie leurs occupants en quête de travail. Selon le moment d'arrivée dans l'hostel, et la politique de l'endroit, les boulots obtenus sont très variables : du picking de fruits sous-payé au bon plan pour des semaines...tout est possible. 




Certains hostels utilisent un système de liste : si le boulot ne convient pas à la personne, elle peut le quitter mais se retrouvera tout en bas et devra attendre à nouveau qu'une place se libère ailleurs. La mentalité dépend des endroits : dans des aires tres occupées, où il y a beaucoup de fermes, les managers exploiteront le filon avec des loyers élevés et des seuil de temps d'attente (« tu restes d'abord une semaine dans mon hostel, puis on verra »), d'autres, comme l'endroit où je me trouve actuellement, semblent plus considérer leurs occupants, par exemple en leur permettant des changements de travail.

Les voyageurs restent en moyenne beaucoup plus longtemps dans les working hostel. Cela se rapproche presque d'une vie « normale » : van (ben oui pas de metro à la campagne), boulot, dodo. Sauf que l'on vit dans une coloc' de 50 personnes.

8 ça suffit!

L'hostel, c'est l'intimité zéro. Les chambres sont des dortoirs. En ce qui me concerne actuellement, nous sommes 8 dedans. Lits superposés et bordel incroyable aux pieds des lits. 



Mais dans l'absolu, entre le travail, la cuisine, et le temps de socialisation, il n'y a pas beaucoup de temps pour rester tranquille dans sa chambre. On s'y habitue vite à ce mode de vie, mais quelques éternels problèmes subsistent.

Une douche/toilette unique pour 8 personnes, c'est très peu. Spécialement lorsque tout le monde se lève ou rentre du travail à la même heure. Attendre pour sa douche ou sa crotte libératrice peut être très ennuyant. Ensuite les ronfleurs. Il suffit d'une personne pour gêner tout le monde, il vaut mieux ne pas se réveiller au milieu de la nuit sous peine de le rester. Il y a dans une moindre mesure le problème du sexe dans les chambres mais il semble que, d'habitude, les couples savent se tenir, les soirs de semaine en tout cas.

Sex, drugs, and alcohol...and sightseeing...and movies...etc..

La cuisine est un élément central de la vie de l'hostel. C'est le haut lieu de socialisation, parfois l'unique dans le cas des petits hostels. Les working hostels étant loin des villes, et le voyageur ayant tendance à économiser son argent, personne ne s'aventure à manger dehors habituellement. A l'heure de pointe, c'est donc la bataille pour trouver une poêle ou une plaque de libre. Lorsque l'on est seul, la solution « manger de la merde réchauffée au micro-onde » devient vite la routine quotidienne. A contrario, certains prennent leur temps et cuisinent dans des casseroles géantes sur trois plaques différentes. Question de motivation et de patience.



Et après manger, ca fait la teuf? Pour cela aussi, le mode de vie au working hostel se rapproche de celui du citadin classique. Peu de gens se saoulent ou se couchent trop tard en semaine, car même si l'on est voyageur et fêtard, le corps et la conscience mettent un frein à la fête trop régulière. Mais beaucoup se rattrapent le week-end, commençant à boire dès l'après-midi. La beuh est également très présente, beaucoup de voyageurs fumant régulièrement. Lors du week-end, certains en profitent pour visiter les alentours, rappelant qu'il y (« holiday » dans « working holiday »), d'autres jouent au foot, d'autres regardent des films dans les salles communes ou sur leur laptop, posés dans leur lit. Tout le monde se connaît un peu, long-stay oblige. 

Le working hostel est une colocation géante, avec un confort moindre. Et même si des amitiés se lient, même si des couples se forment, même si les gens restent un peu pour l'ambiance, la raison première d'être du working hostel, c'est le work. Et quand il n'y en a plus, il n'y a plus personne.

3 commentaires:

  1. Hé dis, jvois pas ton nom sur le "working tableau" ... Trop de holidays Jérém' ? :)

    Sinon ouais les hostel c'est definitivement pas fait pour moi. Je me ferais beaucoup d'ennemis la nuit là-bas ... :D

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